SANTÉ FEMME

LES MIGRAINES : IDENTIFIER LES DÉCLENCHEURS POUR MIEUX LES SOIGNER

Selon la Fédération Française de Neurologie, la migraine est une affection qui touche environ 15 % de la population en France avec une prédominance féminine (environ 2 femmes pour un homme). La pénibilité de ses symptômes peut considérablement impacter la qualité de vie, tant sur le plan personnel que professionnel. La plupart des migraineux réagissent à de nombreux déclencheurs. Quels sont-ils ?

La migraine est une affection neurologique chronique qui peut durer jusqu’à 72 heures. Elle se manifeste par des symptômes tels que des maux de tête intenses, des nausées et une sensibilité accrue au bruit et à la lumière. Les personnes souffrant de migraines réagissent souvent à divers facteurs déclencheurs. Comprendre ces déclencheurs peut permettre de réduire la fréquence des crises.

Quels sont les déclencheurs fréquents ?
Parmi les déclencheurs les plus courants, on retrouve les odeurs fortes, les lumières vives, le bruit, les variations de pression atmosphérique, la chaleur excessive, les habitudes irrégulières de sommeil et de repas, les trajets en transport, les efforts physiques intenses, la fatigue, la soif, les espaces clos, l’alcool (notamment en excès) et certains additifs alimentaires

Les crises de migraine avec aura
Chez 20 à 30 % des migraineux*, le mal de tête est précédé ou s’accompagne d’une aura, un trouble neurologique transitoire entièrement réversible. Les auras typiques comportent des troubles visuels, sensitifs, du langage et/ou de la parole, ou bien encore des troubles moteurs. Les troubles visuels sont les plus fréquentes (90 % des cas), avec la vision de points, de taches brillantes ou encore la présence de trous dans le champ de vision. Moins souvent, il peut s’agir, de fourmillements ou d’engourdissement d’une main ou de la face, ou encore de difficultés à s’exprimer.

Si vous avez une aura avant un pénible mal de tête, demandez conseil à un professionnel de santé. Votre médecin traitant pourra vous diriger, par exemple, vers un neurologue ou un orthoptiste, spécialiste de la rééducation visuelle, selon son diagnostic.

*Données Inserm https://www.inserm.fr/dossier/migraine/

Le rôle du stress dans les migraines
On associe souvent le stress à des situations désagréables ou éprouvantes, mais ce n’est pas toujours aussi simple. Un mode de vie effréné, sans moments de repos, peut également stresser l’organisme, tout comme des événements heureux. Ce stress positif peut, une fois retombé, provoquer l’apparition d’une migraine.

Conseils pratiques pour mieux vivre avec la migraine L’association La Voix des Migraineux, reconnue d'intérêt général depuis juillet 2024, propose quelques conseils simples pour limiter l’impact des déclencheurs : *

• Gardez des horaires réguliers pour vos repas, même le week-end
• Dormez à des heures fixes, y compris pendant les jours de repos
• Privilégiez des repas faits maison pour éviter les additifs alimentaires
• Ayez toujours un encas à portée de main pour prévenir les baisses de sucre
• Gardez une petite bouteille d’eau à proximité pour éviter la déshydratation
• Accordez-vous des pauses dès que vous sentez que votre corps ou votre esprit en a besoin
• Dans les environnements bruyants, utilisez des bouchons d’oreille en cire ou en mousse
• Essayez de pratiquer une activité physique modérée chaque jour.

Apprendre à équilibrer les efforts et les plaisirs
Gérer les déclencheurs est essentiel pour mieux vivre avec la migraine. Cependant, il ne faut pas tomber dans une obsession qui prive de moments agréables. Adopter une attitude équilibrée, en acceptant parfois de prendre des risques, est tout aussi important pour préserver son bien-être moral. Après tout, une bonne santé mentale est un allié précieux dans la gestion des migraines.