LIMITEZ LE SUCRE DANS L’ALIMENTATION DU BÉBÉ… DÈS SA CONCEPTION

L’appétence pour le sucre, les glucides serait un signe de bonne santé en début de vie. Ce n’est pas une raison pour en abuser. Limiter le sucre pendant la grossesse et les 1000 premiers jours du bébé a des effets bénéfiques sur sa santé.

Dès 2019, l’Organisation Mondiale de la Santé avait tiré la sonnette d’alarme : les bébés européens seraient trop exposés au sucre, et ce, dès leur naissance. (Source)

Même si le sucre est introduit dès le début de la diversification alimentaire (avec le pain ou les fruits), les recommandations préconisent un dosage en sucre ne dépassant pas les 4 cuillères à café par jour, et ce, pour les enfants de 8 mois à 3 ans.

Avant cet âge, l’exposition au sucre doit être minime. Rappelons qu’une bonne nutrition pendant la petite enfance reste essentielle pour garantir la meilleure croissance et le développement optimal de l'enfant. Bien manger dès sa naissance permet d’éviter les problèmes d’obésité et des maladies non transmissibles.

Des connaissances scientifiques plus récentes (cf. le chiffre clé de notre dossier) ont révélé qu’être exposé au sucre dès les premiers 1000 jours de vie augmenterait le risque d’hypertension et de développer un diabète de type 2 à l’âge adulte. Les 1000 premiers jours de vie prennent en compte la période de développement du fœtus dans le ventre de sa mère jusqu’au deuxième anniversaire de l’enfant.

Pourquoi la réduction de la consommation de sucre au cours de cette période de vie a-t-elle un impact aussi significatif sur la santé future de l’enfant ? Deux facteurs peuvent expliquer ces effets. D’une part, l’exposition au sucre in utero pourrait influencer le développement du fœtus et accroître le risque de maladies métaboliques. D’autre part, les bébés habitués aux saveurs sucrées dès le plus jeune âge sont plus enclins à développer une préférence pour ces aliments, ce qui peut les amener à en consommer davantage à l’âge adulte.

Comment limiter les envies de sucre chez une femme enceinte ? 

Distinguons trois différentes situations chez la femme enceinte : celle qui était diabétique avant sa grossesse, celle qui se fait dépister un diabète gestationnel au cours de sa grossesse (sans diabète au préalable donc) et celle qui ne présente aucun problème métabolique particulier avec le sucre.

Dans les deux premiers cas, un suivi médical est nécessaire.

Dans tous les cas, voici quelques conseils pour éviter de succomber au sucre.

Boire de l’eau : l'eau prend de l'espace dans l'estomac, conduisant à une sensation de satiété et réduisant ainsi la sensation de faim.

Se laver les dents : la fraîcheur du dentifrice et la sensation de propreté diminuent souvent l’envie de grignoter, notamment des aliments sucrés.

Croquer un cornichon : grâce à son faible index glycémique et sa richesse en eau et en nutriments, il constitue un coupe-faim naturel, utilisé depuis longtemps dans les remèdes de grand-mère. Limitez-en la consommation si vous souffrez de gastrite, d'ulcère à l'estomac ou de reflux gastro-oesophagien.

Augmenter son apport en protéines : un régime pauvre en protéines favorise les envies de sucre, surtout en fin de journée. Les protéines ralentissent la digestion et assurent une absorption progressive des nutriments, prolongeant ainsi la sensation de satiété.

Des tisanes à base de cannelle, camomille, menthe poivrée ou bien tilleul pourraient également calmer la faim associée à l'envie de sucre.

Chiffre clé : La diminution de la consommation de sucre pendant les 1 000 premiers jours de vie réduit le risque de diabète de type 2 à l’âge adulte d'environ 35 %. 
Selon une étude de l’université de Californie, publiée dans Science en novembre 2024. (Source)